Las Fallas
Les fallas ont des origines datant des Grecs et des Romains.
Ils célébraient des fêtes en l'honneur des dieux du feu et de la guerre, au cours desquelles ils brûlaient des figures de tissu afin de chasser le malheur et les démons.
Aujourd'hui, on retrouve le principe de ces fêtes dans de nombreux pays, de manière plus ou moins évoluée : les feux de Zurich (Suisse), l'incinération de démons indous à New Delhi, le 'guy-fox' des îles britanniques, les 'tronos' au Salvador, etc.
C'est à cette époque que l'on commence à employer le mot falla.
Il vient du langage parlé par les Maures valenciens.
Ce mot est d'origine latine : 'facula', qui signifie la torche, puis plus tard le feu.
Au Moyen Age, on allumait des alimaras, des feux de joie, pour célébrer l'arrivée du roi ou la naissance d'un prince, mais aussi en l'honneur de saint Antoine et de saint Jean.
Lors de la Renaissance, les fallas étaient de simples tonneaux remplis de bois et de goudron, perchés au bout d'un mat.
La fête la plus importante est celle de la fin de l'hiver, à la san Jose (saint Joseph), le 19 Mars.
A cette occasion, on brûlait les restes de bois de chauffage, les bois ne pouvant servir aux charpentiers, ainsi que leurs 'parots', des croix de bois sur lesquelles étaient accrochées leurs lampes l'hiver.
Plus tard, on habilla ces bouts de bois d'un vieux veston et d'un pantalon rempli de paille ; à la manière d'un épouvantail.
Les fallas ont toujours été des fêtes populaires : seules la bourgeoisie et la noblesse ne les voyaient pas d'un bon œil et les considéraient comme vulgaires et de mauvais goûts.
C'est à partir de là que les fallas ont commencé à être sous contrôle politique.
Beaucoup d'entre elles n'ayant pas d'autorisation légale furent démontées.
L'état essaya de faire annuler les cérémonies en imposant des taxes.
Il a fallu plus d'un siècle pour se rendre compte que ces fêtes étaient un atout économique !
On dit que c'est en 1889 qu'apparut la première falla politique. Ce fut la falla de la placeta de san Gil, qui critiquait le gouvernement de Sagasta.
Elle représentait un orchestre national de clown.
L'évolution des fallas, celles que nous connaissons aujourd'hui, débuta dans les années 20.
C'est l'esprit critique et satirique des habitants qui fixa les principaux thèmes des fallas : critique de l'administration publique, des problèmes politiques, des mœurs et de la mode, ainsi que des personnages connus de la société (acteurs de cinéma, personnages politiques)
Les prix attribués aux fallas ont été mis en place en 1927, lors de la dictature de Primo de Rivera.
Le jeu organisé par les enfants devint tout d'abord une satire pour les grands, puis un spectacle touristique de plusieurs millions d'euros.